Si les parties occidentales veulent détruire l’accord nucléaire, elles vont devoir faire face aux conséquences de leur choix a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères.
Dans une interview avec le magazine New Yorker, publiée dimanche 22 avril, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a évoqué l’importance pour l’Iran de pouvoir profiter des avantages du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord signé en 2015 sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les cinq États membres permanents du Conseil de sécurité, plus l’Allemagne).
Zarif a affirmé que l’Iran envisageait trois options, si le président américain décidait de sortir de cet accord.
« Dans le premier cas, l'Iran pourrait se retirer de l'accord, arrêter de le respecter et reprendre, voire augmenter, ses activités d’enrichissement d'uranium (…) Les États-Unis n'avaient aucune raison de craindre que l'Iran cherche à se doter de bombe nucléaire et cela ne nous empêchera pas pour autant de poursuivre sérieusement nos activités d’enrichissement nucléaire. »
« La deuxième option repose sur un mécanisme de règlement de différends prévu par l'accord, et qui permet à toute partie de déposer une plainte officielle auprès d'une commission établie afin d’examiner les cas de violations. L'Iran a déposé onze plaintes à Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l'UE, qui dirige la commission, citant des violations américaines de l’accord à trois étapes. (…) L’objectif du processus consiste à faire revenir les États-Unis à la conformité à la lettre de l’accord. »
La troisième option de l'Iran serait la plus radicale, d’après Mohammad Javad Zarif. « Le pays pourrait décider de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) » dont l’Iran est l’un des signataires.
Zarif se trouve aux États-Unis afin de participer à la Conférence sur la paix durable prévue au siège des Nations unies à New York.